50ème anniversaire de la révolution des œillets

Nous célébrons aujourd'hui le 50e anniversaire de la révolution des œillets du 25 avril 1974 au Portugal, qui a mis fin d’une des périodes autoritaires les plus longues d'Europe. C'est l'occasion d'examiner l'impact international de ce soulèvement, né d'une guerre coloniale prolongée et de l'opposition à la dictature de Salazar, dans le contexte des manifestations étudiantes de l'après-1968 et de la poursuite de la guerre froide. Cette résistance a suscité un vif intérêt dans le monde entier et est devenu une source d'inspiration pour d'autres mouvements. Ce qui a commencé comme un coup d'État mené par de jeunes officiers contraints de combattre dans une guerre menée par l'armée portugaise en Afrique, a gagné son nom grâce aux œillets rouges placés dans les canons des fusils portés par les soldats du MFA (Mouvement [de gauche] des forces armées). Le caractère unique de cette révolution réside dans sa nature pacifique et dans le fait qu'elle visait à instaurer un régime démocratique et non une faction particulière. Elle a marqué le début d'un processus de démocratisation dans le sud de l'Europe et a été rapidement suivie par la chute des dictatures espagnole et grecque.

Ces dernières années, l'Europe a connu une montée inquiétante des partis d'extrême droite, avec des résultats sans précédent aux élections nationales. Le Portugal n'échappe pas à cette tendance, comme en témoigne le récent succès du parti d'extrême droite « Chega », qui a obtenu un score record de 18 % des voix aux élections législatives. Cette victoire reflète la progression de l'extrême droite dans toute l'Europe, des partis similaires en Italie, en Hongrie, en Slovaquie et aux Pays-Bas ont connu les mêmes succès électoraux soulignant ainsi une tendance alarmante à l'extrémisme politique sur tout le continent.